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Quels placements privilégier en 2019 ?

À l’heure de faire le bilan de l’année 2018, force est de constater que les épargnants ont été mis à rude épreuve. Quelles solutions d’épargne faut-il privilégier en 2019 ? L’avis de Jérémy Schorr, directeur commercial de Primaliance.com.

Que ce soit en Bourse où l’année a été particulièrement décevante (le CAC 40 a fait -11% en 2018, pire performance depuis 2011) ou sur les produits d’épargne garantis comme les livrets bancaires ou l’assurance vie en euros, les placements financiers n’ont pas permis de sortir gagnant en 2018.

Le pouvoir d’achat des épargnants a donc fortement décru sur l’année qui vient de se terminer, à l’exception de ceux qui avaient investi dans l’immobilier, dont les prix ont une nouvelle fois été orientés à la hausse.

La pierre papier a été particulièrement à l’honneur puisque son rendement tout compris (dividendes + valorisation des prix de parts) a une nouvelle fois dépassé les 5% en 2018, après trois années au-dessus de 6% ! (6,40% en 2015, 6,97% en 2016, et 6,22% en 2017). Certaines grandes SCPI ont même augmenté leurs dividendes en 2018 par rapport à 2017, rompant avec une tendance qui était observée depuis plusieurs années d’un effritement des montants distribués.

Incertitudes économiques et géopolitiques

S’il est facile à postériori de hiérarchiser les différents placements en termes de performance, conjecturer l’avenir est bien plus aléatoire, surtout en période de fortes incertitudes géopolitiques et économiques : les rendements passés ne présagent pas des performances à venir, comme le stipule l’avertissement règlementaire concernant la plupart des produits d’investissement offerts au public.

Et de nombreux sujets risquent en effet de perturber les marchés financiers cette année, à commencer bien sûr par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, l’incertitude qui entoure le Brexit, et les mouvements sociaux constatés en France depuis plusieurs mois.

Mais alors comment bien investir en 2019 ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut revenir aux fondamentaux de l’investissement : quelle prise de risque êtes-vous prêt à accepter pour quel type de rendement espéré ?

En effet, chaque épargnant aura sa propre sensibilité au risque de perdre de l’argent, et chacun sait qu’on ne peut obtenir de rendement satisfaisant sur un placement sans un minimum de risque : «no risk, no return» comme disent les anglo-saxons.

Au-delà de cette règle de base que chaque épargnant doit s’appliquer à lui-même en fonction de son profil spécifique, avec bien sûr la plupart du temps l’aide d’un professionnel de l’investissement, vous devez aussi regarder ce que le marché a à offrir : certaines données sont intangibles et vont avoir un impact sur les choix d’investissement de tout épargnant.

Livrets bancaires et fonds en euros d’assurance-vie

Par exemple, il est incontestable aujourd’hui que certains placements ont perdu beaucoup de leur intérêt en raison du très faible rendement qu’ils procurent.

C’est le cas bien sûr pour les livrets bancaires fiscalisés qui bien souvent donnent une rémunération inférieure à 0,5% avant fiscalité.

L’assurance vie n’est pas beaucoup mieux lotie avec un rendement moyen des fonds en euros qui devrait au mieux se stabiliser autour de 1,8% en 2019, ce qui revient à 1,49% après prélèvements sociaux, ces derniers ayant augmenté de plus de 10% début 2018, passant de 15,5% à 17,2%.

C’est toutefois près de trois fois mieux que le rendement de l’OAT 10 ans de la France (autour de 0,55%) tout en profitant d’une garantie en capital et d’une très bonne liquidité.

De plus en plus, ces placements faiblement rémunérés deviennent des solutions d’attente avant de faire des choix d’investissement plus rémunérateurs, avec en contrepartie une prise de risque sur des placements non garantis en capital…

Les placements financiers

Les choix de placements financiers comportant une part de risque sont finalement assez peu nombreux : vous aurez le choix d’investir en Bourse, en direct sur des titres vifs ou sur des véhicules de gestion collective comme les SICAV ou les fonds communs de placement investis en actions cotées.

Il y a aussi les marchés obligataires, où vous accepterez de prendre un risque de crédit sur des émetteurs privés (les entreprises) ou publics (les États), ou encore les marchés de devises, plus spéculatifs, peu recommandés pour des investisseurs non avertis.

Sur tous ces supports d’investissement, vous allez faire face à l’incertitude des marchés financiers, ce que les professionnels appellent la «volatilité» qui peut faire évoluer les prix fortement à la hausse comme à la baisse.

Et le choix de l’immobilier ?

Cette forte incertitude n’est pas du goût de nombreux épargnants qui sans exclure toute prise de risque, détestent l’idée d’avancer dans le brouillard.

C’est pour cela qu’un certain nombre d’entre eux fait le choix de l’immobilier. Même si aucune garantie n’est prévue, les prix sont dans les faits relativement stables et les rendements compétitifs.

Et dans l’univers immobilier, la SCPI, également appelée «pierre papier», a de l’intérêt puisqu’elle vous permet de vous débarrasser de tout souci de gestion.

Car en réalité, c’est bien là le principal défaut de cette classe d’actifs : contrairement à un placement financier, lorsque vous choisissez d’investir dans un bien immobilier «il faut s’en occuper», c’est-à-dire gérer des locataires, des travaux, payer la taxe foncière, etc…

Avec la pierre papier, on retrouve la sérénité de gestion d’un placement financier puisqu’on fait confiance à une société de gestion pour gérer les biens immobiliers présents dans un véhicule d’investissement collectif (SCPI, OPCI, SCI…).

Pour 2019, la SCPI risque à nouveau d’être en haut du podium, avec un taux de distribution qui devrait se stabiliser au-dessus de 4% pour la moyenne du marché, et des prix de parts qui devraient être assez stables, comme en 2018.

Certains gérants de SCPI laissent même entrevoir des progressions potentielles de distribution et de valorisation des parts pour 2019…

Patience toutefois car la solution doit s’envisager sur longue période. Les frais de souscription et le différé de jouissance neutralisent dans la pratique la rentabilité du placement sur au moins 2,5 ans au démarrage.

Pour les épargnants souhaitant sortir un peu des sentiers battus, la classe d’actif immobilière offre également une opportunité un peu confidentielle, mais propre à séduire certains investisseurs avertis : le «FILM» (Fonds d’Investissement en Location Meublée).

Tirant profit de la loi Macron d’août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, le FILM investit dans des biens mis en location meublée : il s’agit d’une nouvelle catégorie d’OPCI autorisés à investir pour une part dans du mobilier dédié à l’exploitation des immeubles (résidence d’affaires, de tourisme…).

Le régime fiscal de ces fonds est très avantageux puisqu’il permet d’imputer un amortissement annuel des immeubles sur les revenus locatifs générés.

Le rendement après impôt d’un FILM est donc dans la pratique très proche du rendement avant impôt, de l’ordre de 3% à 3,5% par an en prévisionnel.

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